ALORS QU’ILS DORMAIENT
Cet été, sur l’île,
La mer ramena peu de touristes,
Et même,
Ils semblaient à l’intérieur -apeurés.
Abrutis par le rythme de la mer
- les heures diluées dans l’eau -
Ils se sentaient poursuivis
- acharnés au remous des vagues -
Et, relâchés à même les rochers
-détrempés et solitaires -
Seules certaines nuits,
Laissaient oublier le poids des corps, de l’âge,
Songer,
Et flotter un peu plus loin que l’inquiétude.